La famille Habas, de France en Asie du Sud-Est, et à dos de combi VW

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La vie en combi, ça c'était déjà notre marotte. Depuis l'adolescence, pour Filip, une passion tenace. Et la rencontre d'Augusta, et la naissance de notre fils Elios, tout ça n'a fait qu'amplifier les rêves. Alors, cette fois, ça y est, on est partis. On quitte la bonne vieille Europe.
En combi de la Pologne aux Etats Baltes, puis à travers la Russie et jusqu'en Mongolie.
Puis en train à travers la Chine.
Et nous nous retrouverons en Asie du Sud-Est, où tous les coups seront permis: racheter un combi, louer un appartement, continuer encore sac au dos? L'avenir nous le dira...

lundi 27 février 2012

Cambodge




Nous entrons au Cambodge par la frontière Sud, après une halte à Trat, ville plus authentique et détériorée de Thaïlande. Le passage de frontière est éprouvant, backshish obligatoire, grosse chaleur, dur de changer de l'argent,... et au final on se rend compte qu'ici tout est payé en dollars, le riel étant utilisé pour la petite monnaie. Dès la ville de Koh Kong, nous sommes surpris par ce nouveau pays, ses routes de terre rouge, la mendicité aux terrasses de restaurant, une école sans mur côté rue. En louant une moto, nous explorons la mangrove où Elios adore courir sur les ponts, jeter des feuilles dans l'eau, regarder les crabes et les poissons-crocodiles, puis allons nous rafraîchir à la cascade. Le lendemain, c'est le bus pour Sihanoukville et à l'arrivée à la ville de plages, nous sommes accueillis par la pluie. Un jeune Tchèque nous aiguille vers une guest house pakistanaise et nous n'avons pas la force de chercher mieux, la pluie nous empeche de visiter les différents quartiers, et Olga et Raymond nous retrouvent le lendemain dans le ghetto occidental près de Serendipity beach, le coin des masseuses, restos à gogo et tourisme sexuel. Nous fuyons dès que le soleil reparait, pour l'île paradisiaque de Koh Rong, chargés d'une trentaine de kilos de fruits et légumes pour être en autosuffisance. Filip commence un jeûne entre lit et hamac avec quelques baignades dans l'eau claire et chaude. Olga prend une grosse douleur dans le dos sur le bateau et reste plus ou moins clouée au lit pendant tout le séjour, ravagée en outre par les mouches de sable. Raymond apprend à Elios à ne plus craindre l'eau et à manger de la citrouille et des carottes dès le petit déjeuner. Augusta essaie tour à tour toutes les petites gargottes de l'île. Le moment fort reste la location d'un kayak de mer, avec un Filip qui se fatigue vite puisqu'il vient juste de recommencer à manger, et Elios qui tombe dans la rivière, mais continue à adorer nager comme un poisson. De retour à Sihanoukville, nous changeons de quartier, pour une zone plus calme et plus khmère, Victory Beach. Une dernière virée à moto en tête-à-tête (ou ventre contre dos), dernières heures où l'on peut laisser Elios entre de bonnes mains, et puis c'est le moment de se dire au revoir, nous laissons Olga - qui va mieux, récupère de son séjour atroce sur l'île paradisiaque - et Raymond - qui risque fort de s'ennuyer- et repartons direction Batambang, une petit ville charmante et beaucoup moins touristique.

samedi 11 février 2012

Chiang Mai et les environs

Nous avons pu emprunter un combi a Sarok. C'etait la semaine du nouvel an chinois, donc tous les trains etaient complets et le trajet en bus nous semblait tres difficile. Apres une revision serieuse a Bangkok, nous sommes montes tous les 5 a Chiang Mai par voie rapide, en deux jours. La-haut, grosse ville très touristique, pas facile de trouver un logement potable, après une nuit dans des bungalows miserables recommandés par le Routard, nous avons trouvé Marlboro Guest House tenue par Amara et Joe, à deux pas du centre. Tandis qu'Olga et Raymond voulaient profiter de la ville, Filip et moi avons vite fui en direction de Doi Saket/Lang Nuea, la campagne a qq km seulement, au Tao Garden, centre de Qi gong dont j'avais entendu parler par ma prof belge montfortoise. Elios nous a rejoint, puis les grands-parents. J'ai pris des cours de yoga, de Tai Chi, de Qi gong, resculpté ma colonne vertébrale et mon Chi pour me requinquer un peu. Ensuite, nous sommes partis de l'autre coté de la ville, dans les montagnes au petit village de Samoeng et pendant que les grands parents jeûnaient quelques jours dans des bungalows ultra paisibles, nous autres sommes allés donner un coup de main dans une ferme bio (mindfulfarmers.blogspot.com). Le combi a bien servi pour transporter briques de terre et compost, Filip a construit une maisonnette d'argile, l'ambiance nous a fait un bien fou.
Enfin, pour la première fois depuis le début du voyage, nous nous sommes séparés: Filip est parti seul en combi pour redescendre a Bangkok en passant par le Mekong et voir de beaux paysages, tandis que maman et bébé restaient a samoeng encore quelques jours avec Olga et Raymond, repos total. Seul le retour, un trajet de près de 30 heures pour arriver à la plage la plus proche de Bangkok, était épuisant!