La famille Habas, de France en Asie du Sud-Est, et à dos de combi VW

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La vie en combi, ça c'était déjà notre marotte. Depuis l'adolescence, pour Filip, une passion tenace. Et la rencontre d'Augusta, et la naissance de notre fils Elios, tout ça n'a fait qu'amplifier les rêves. Alors, cette fois, ça y est, on est partis. On quitte la bonne vieille Europe.
En combi de la Pologne aux Etats Baltes, puis à travers la Russie et jusqu'en Mongolie.
Puis en train à travers la Chine.
Et nous nous retrouverons en Asie du Sud-Est, où tous les coups seront permis: racheter un combi, louer un appartement, continuer encore sac au dos? L'avenir nous le dira...

jeudi 29 septembre 2011

Jinan

La premiere semaine d'octobre est une semaine de vacances pour les Chinois: imaginez un milliard d'habitants qui se deplacent en meme temps, tous les trains, bus et hotels sont complets, les routes saturees. Nous avons donc choisi de nous refugier chez une famille chinoise, a Jinan, petite ville de 7 millions d'habitants. Nous voyons un peu la Chine de l'interieur, et Elios a une copine de 4 ans et plein de nouveaux jouets. Nous attendrons la fin des conges pour repartir vers le Sud.

Chine, premiere semaine: Erlian, Datong, Pekin

A Erlian, ville frontiere cote chinois, on trouve tout de suite un hotel pour deposer nos sacs trop lourds, pour la moitie du prix mongol. En Mongolie interieure, on communique encore en mongol, et on mange notre dernier tsuivan avant de dire au revoir a la viande de mouton. Les immeubles sont grands, il y a des magasins partout, de toutes sortes, mais tres peu de couches culottes. Le lendemain, bus pour datong. L'autoroute est bordee de dinosaures sur les premiers kilometres. Datong est un haut lieu touristique, nous y visitons les grottes du Ve siecle ou sont sculptes des Bouddhas de toutes tailles, cela impressionne beaucoup Elios aussi, tout comme le robot qui coupait les nouilles en les jetant dans l'eau bouillante. Nous restons ensuite quelques jours a pekin, le temps de se reposer un peu, chez une Couchsurfeuse francaise, Sabrina. La ville est immense, les gratte-ciel omnipresents, l'air peu respirable et les deplacements prennent un temps fou. Nous visitons notamment le temple du ciel, le marche aux criquets, le palais d'ete, goutons plein de bonnes choses, voyons plein de chinois, qui souvent prennent en photo notre bebe dans son sac a dos.

Le Gobi et la sortie de Mongolie

Une fois nos visas en poche, nous avons quitte Oulan-Bator, en choisissant de faire encore une pause dans le Sud avant de sortir du pays. Une journee entiere de train et nous arrivons a Saynshand, capitale du Dornogobi, qui nous surprend avec ses hotels chics et son grand parc ou se dresse un immense dinosaure. A proximite de la ville, nous visitons le centre energetique de Khamryn Khiid, deuxieme point le plus fort apres celui du Tibet, le desert y est d'un rouge magnifique, l'energie n'est pas evidente a ressentir, mais la chaleur est bonne, et le taxi repart a travers le sable a pres de 100 km/h.
Le seul moyen de repartir est de prendre le train de nuit pour la ville frontiere a 1h du matin, la nuit est donc bien decoupee mais nous nous en sortons. A l'arrivee a Zamyn Uud, on nous avait prevenu, c'est de la folie pure: les gens sortnet en courant pour attraper des jeeps qui les menent en premier a la frontiere pour eviter la queue monstre. Comme nous n'avons pas la vitesse ni l'argent necessaire, on se retrouve les derniers de la file de jeeps russes Uaz, et deux heures plus tard au controle de passeports. Aucun probleme pour le fait qu'on ait laisse notre vehicule dans le pays, bien qu'on ait prevu toutes sortes de papiers et stratagemes.
Du cote chinois, ce devient encore plus folklorique: sans aucun controle des autorites, les Uaz se pressent et se bousculent pour entrer, on se croirait aux autos tamponneuses! Et la, surprise, l douaniere ne veut pas me laisser entrer: mon passeport est parait-il abime, la photo n'est pas bien collee. On attend une heure et puis ca passe.
 

jeudi 15 septembre 2011

De Tosontsengel a Oulan Bator

POUR TOUTES LES PHOTOS SUR LA MONGOLIE, VOIR LE BLOG EN ANGLAIS (lien ci-dessus)
Premiere nuit: le cauchemar. Impossible d'attraper un bus le soir, Branio a laisse son numero sur une liste d'attente et nous recevons un appel a deux heures du matin: on se depeche, Elios n'apprecie pas d'etre reveille, on s'entasse avec nos sacs a quate sur deux places libres. Sur quinze heures de trajet, ou je suis ballonnee et ecrasee, nous n'avons droit a une vraie pause qu'au dejeuner. Dans la matinee, nous passons le lac blanc et son volcan sous une veritable tempete de neige.
Bref, nous arrivons quand meme entiers et contents, l'hymne de la police ancre dans nos tetes, a Tsetserleg. La, nous prenons une chambre d'hotel: quel choc, un vrai matelas, des toilettes comme chez nous, bon pas d'eau chaude mais quand meme!
C'est ici que Branio nous quitte, Elios lui fait un grand Ciao. Apres une visite de temple sous la neige, nous trouvons une voiture pour nous ramener aux sources chaudes de Tsenher. Nous passons des coins magnifiques, des rivieres bordees d'arbres, le soleil est revenu. Mais en arrivant, Filip se sent mal, une espece de grippe, et nous passons deux jours dans un camp de yourtes touristique. Nous finissons par reussir a repartir, le directeur nous porte dans son grand Land Cruiser jusqu'a la route principale, puis nous faisons du stop payant. Un dernier arret dans la ville de Harhörin pour visiter le Kharakorum puis nous prenons le bus pour Oulan-Bator: un grand autobus au confort europeen avec des sketches mongols passant en boucle pendant 6 heures.
Nous voici donc a Oulan-Bator, grande ville sans grand interet, qui ne ressemble en rien au reste de la Mongolie mais qui loge plus de la moitie de la population. Nous avons contacte une polonophone nommee Nomi, dont nous avons eu les coordonnees par un motard de Bielsko Biala et nous la voyons tous les jours, apprenant a connaitre la vie de la capitale. Nous logeons dans une Guest House pleine de voyageurs du monde entier. Nous aurons demain nos visas chinois et nous repartirons vers le Sud.

lundi 5 septembre 2011

Altai et Mongolie


l'Altai
Encore un Couchsurfing super sympa chez Olga et Zhenya, qui recoivent tout l'ete des dizaines de voyageurs. Apres Gorno Altaysk commencent des paysages epoustouflants, des montagnes qui changent apres chaque tournant, et un asphalte parfait. Nous avons donc pris le temps, profite de la Russie jusqu'au dernier jour de notre visa.
Les villes se font de plus en plus rares, le GPL est introuvable a moins de 300km de la frontiere, Kosh-Agash est encore le meilleur endroit ou se rapprovisionner au maximum en essence et en produits frais et conserves pour la route.
A Tashanta, nous nous presentons au poste frontiere, et malgre tout ce qu'on nous a dit, et meme si l'equipe des nrv est passee sans souci deux mois plus tot, le gars deu bureau d'immigration nous dit qu'il va nous mettre une amende parce que nous n'avons pas fait enregistrer nos visas, il faut le faire dans les 7 jours apres l'entree dans le pays, dit-il. Bref, de peur de voir partir nos derniers roubles, nous bataillons jusqu'a ce que le pauvre employe, debordee par l'arrivee simultanee d'une bonne douzaines de vehicules du Mongol rally (voir sur internet pour ceux qui ne connaissent pas), nous laisse passer en trouvant un stratageme.
On poireaute donc quelques heures cote russe, passe les quelques kilometres de no man's land, puis tout est expedie tres vite cote mongol. On s'apercevra lors de notre premier bivouac en pleine liberte que l'ordinateur a du nous etre vole a l'une de ces frontieres, disparu! Dommage pour les dessins animes qui calmaient Elios de temps en temps et les super cartes de Mongolie qu'on nous avait passees la veille.
Bref, la Mongolie commence, ses grands espaces, ses pistes, ses aigles que l'on admire en vol, et bientot des yacks, des chameaux, troupeaux de moutons et chevres en pagaille, vaches, chevaux et yourtes.
Nous decidons de passer par le Nord, cer le Gobi est trop chaud et poussiereux. Pour la riviere du debut, qui pose probleme a beaucoup, nous essayons de trouver un passage en amont et tombons sur des gens qui acceptent de nous accompagner au passage le plus bas pour 5L d'essence. A peu pres 50cm de haut sur quelques bras, on passe grace a la maitrise du chauffeur.
Viennent ensuite des montagnes arides, des cyclistes russes qui nous offrent des cartes detailles sur papier, un lac ou nous rencontrons nos premiers nomades et buvons un premier the au lait sale sous la yourte. Le lendemain, nous passons une montagne sacree et rencontrons une equipe de tournage d'Arte, puis arrivons a la premiere ville, Ulaangom.
Quelques heures de soudure sur les suspensions arriere s'imposent, nous restons dormir chez le soudeur, dans un carre de terrain entre des palissades avec une yourte en ville, et le deuxieme jour on voit rappliquer a l'atelier un autostoppeur tres particulier: c'est Branislav, dit Branio, un Tcheque qui etudie le mongol et qui doit faire une recherche sur les nomades des montagnes avant UlanBator mais n'a pas d'argent pour s'y rendre. Il nous servira donc d'interprete, et parfois de nounou, pendant les dix jours suivants.
Dix jours a avancer comme des tortues, parce qu'on prenait le temps de vivre, d'admirer les lacs sales, les paysages secs puis verts et de plus en plus boises, mais aussi parce qu'il fallait refaire souder le combi tous les 100 ou 200 km.
On a aussi bien sur ete ensables une fois, mais on s'en est sortis grace au materiel que tranportaient deux jeunes Allemands, qu'eux-memes avaient trouve a Olgiy dans une voiutre abandonnee par le Mongol rally.
La derniere soudure se passe a Songino. Elle nous prend deux jours, mais nous permet de gouter la delicieuse viande de marmotte, d'apprendre a troquer notre materiel (deux roues de secours et un VTT, trouve par Odu dans le canal de Schiltigheim il y a quelques annees) contre les reparations car nous n'avons pas eu la prevoyance de retirer assez d'argent a la derniere ville.
La derniere soudure a ete fatale pour notre moteur, qui brule plein d'huile et fait peter une bougie tous les 20km. Donc on abandonne le combi ici a Tosontsengel, mi-chemin, et on prend le bus ce soir pourcontinuer vers l'est. Les 10 derniers jours se sont tres bien passes malgre les problemes techniques: nous avions a bord un Tcheque etudiant de mongol, comme dit mon frere les travellers tcheques sont utiles!