La famille Habas, de France en Asie du Sud-Est, et à dos de combi VW

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La vie en combi, ça c'était déjà notre marotte. Depuis l'adolescence, pour Filip, une passion tenace. Et la rencontre d'Augusta, et la naissance de notre fils Elios, tout ça n'a fait qu'amplifier les rêves. Alors, cette fois, ça y est, on est partis. On quitte la bonne vieille Europe.
En combi de la Pologne aux Etats Baltes, puis à travers la Russie et jusqu'en Mongolie.
Puis en train à travers la Chine.
Et nous nous retrouverons en Asie du Sud-Est, où tous les coups seront permis: racheter un combi, louer un appartement, continuer encore sac au dos? L'avenir nous le dira...

jeudi 15 mars 2012

Bienvenue en Malaisie

Nous sommes accueillis par les collines verdoyantes du Perlis et la pluie. Les paysages nous enchantent, les routes sont aussi parfaites qu'à Singapour ou en Angleterre. Nous nous sentons bien dans le Commonwealth. A part cela, les prix ne sont pas supérieurs à ceux de la Thaïlande, comme nous l'avions entendu. Première nuit à Padang Besar, nous mangeons indien et découvrons les visages des trois communautés indienne, chinoise et malaise qui vivent en harmonie dans ce pays. Le lendemain, nous nous rendons chez l'hôte de couchsurfing qui nous a envoyé une invitation: David. Cet Indien de 58 ans, père de 8 enfants, a commencé à voyager il y a 8 ans, des expéditions à vélo de plusieurs mois dans les pays de l'ASEAN, en Europe, aux USA. Depuis, il invite chez lui tous les cyclistes qu'il voit dans la région, et maintenant même tous les voyageurs qu'il peut grâce à Couchsurfing. Il a déjà 4 invités quand nous arrivons dans la petite ville de Nibong Tebal. Le soir une fêtte d'adieu pour ceux qui s'en vojt et de bienvenue pour nous, le lendemain  visite d'un parc avec ptit' cascade. Puis visite de Penang, George Town et la plage, avec une nouvelle invitée, venue d'Indonésie - super de pouvoir à nouveau parler et se souvenir de ce pays que nous avons tant aimé!

Retour en Thaïlande: de Bangkok au Sud

Rentrés par la frontière de Poipet, nous avons passé la nuit à Aranya Prathet. Rien de très intéressant ici. Le lendemain, nous repartions pour Bangkok, toujours aussi étouffante et difficile à traverser. Nous avons passé des heures dans les embouteillages, retrouvé ensuite des amis polonais VW et fait nos bagages chez Saroch avant de lui dire au revoir pour de bon cette fois. La dernière journée, nous avons découvert le quartier ultra touristique de Khao San, avec le plaisir de voir que les prix restent corrects ici contrairement aux zones destinées aux étrangers au Cambodge par exemple. Par contre, l'agence à laquelle je me suis adressée pour réserver un trajet pour Prechuap Khiri Khan s'est mis 50% en poche juste pour nous faire perdre du temps: nous attendons le bus à 12h, sommes baladés d'une rue à l'autre, puis finalement transportés en taxi jusqu'à la gare de bus assez proche, puis prenons le minibus local pas hyper confortable et qui vaut 250 baht au lieu de 500, départ à 14h30, alors qu'Elios a déjà fini de dormir!
Bref, nous avons atteint la petite ville de Prechuap, pas de touristes ici mais des paysages magnifiques avec presqu'iles arrondies, montagnes qui sortent de l'eau, un temple au sommet d'une colline entourée de singes bien nourris. Un Canadien dans notre bus nous a dirigé vers une chouette guest house pas chère et juste en face de la mer. Le seul hic est que la mer n'a pas été aussi bonne avec nous: renversé par des vagues trop grosses, piqué par les méduses, j'ai bien cru qu'Elios perdrait tout le bénéfice de son séjour avec Raymond et recommencerait à craindre l'eau.
Mais non: l'étape suivante à Songkhla, tout au Sud de la Thaïlande, a bien prouvé qu'il aimait encore nager comme un poisson. En plus de ça, l'aire de jeux sur la plage était des plus belles, tout ce qu'il nous fallait pour cette dernière étape thaïlandaise. Cette fois, c'est moi qui ai dégusté par contre: un oeil infecté qui me faisait terriblement souffrir.
A notre hotel, la patronne a bien fait stresser Filip en demandant une caution exorbitante: du coup, il voulait même passer la serpillère lui-même!
Le passage de frontière avec nos tout derniers baht a été plutôt laborieux: plusieurs petits bus locaux, pas chers, mais lents, nous ont conduits jusqu'à Padang Besar, mais là, nous nous sommes retrouvés à la gare de bus après un trajet en taxi sans plus aucun moyen d'atteindre notre destination.

Battambang: Phare Ponleu Selpak

Cette école artistique exceptionnelle mérite un article pour elle seule, notamment du fait qu'elle m'a fait revivre des expériences fortes d'il y a déjà quelques années: il s'agit d'une association française travaillant avec les enfants défavorisés cambodgiens (au départ dans un camp de réfugiés) et propose des activités  artistiques à un niveau professionnel et novateur. Nous avons eu la chance d'assister au spectacle de cirque nouveau intitulé "ROUGE" sur le thème des camps de travail sous les Khmers rouges: un travail d'une qualité remarquable, de très bons acrobates, une mise en scène excellente. Elios était attentif tout le long, et au moment où la musique (créée et jouée par les élèves de l'école de musique) s'est fait plus forte avec une guitare électrique, il s'est mis à battre des mains en chantant "Yomoleva", sa nouvelle chanson préférée, en principe réservée aux anniversaires en Suède.
Bref, je vous invite à aller jeter un coup d'oeil au site phareps.org, et j'espère qu'un jour, ma  petite casa de clovni de Timisoara arrivera à ce niveau de qualité mais aussi de célébrité (recommandée par Lonely planet et tous les plans touristiques de la ville!). Bravo!