La famille Habas, de France en Asie du Sud-Est, et à dos de combi VW

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La vie en combi, ça c'était déjà notre marotte. Depuis l'adolescence, pour Filip, une passion tenace. Et la rencontre d'Augusta, et la naissance de notre fils Elios, tout ça n'a fait qu'amplifier les rêves. Alors, cette fois, ça y est, on est partis. On quitte la bonne vieille Europe.
En combi de la Pologne aux Etats Baltes, puis à travers la Russie et jusqu'en Mongolie.
Puis en train à travers la Chine.
Et nous nous retrouverons en Asie du Sud-Est, où tous les coups seront permis: racheter un combi, louer un appartement, continuer encore sac au dos? L'avenir nous le dira...

dimanche 18 décembre 2011

de Madura a Bali

Lile de madura est reliee a Java par le pont le plus long d'Asie, pas si impressionant en verite. Aucun Javanais ne nous parle positivement de Madura, l'ile est pauvre et ses habitants viennent mendier ou voler dans les grandes villes. Aussi, loin du tourisme, nous passons trois belles journees. Beaucoup de champs de mais ou de rizieres, tout le monde est arme d'une machette. Nous profitions de l'hospitalite des proprietaires d'un restaurant le premier jour, mais la chaleur ecrasante nous fait preferer une chambre d'hotel la deuxieme fois, un luxe bien merite apres pres d'un mois. Bien des surprises sur notre chemin: une portion d'asphalte refaite sous nos yeux sans aucune machine, un festival loocal magnifique avec des fillettes maquillees comme des poupees montant des chevaux danseurs, fstival dont nous devenons beintot les vedettes, en tant que Blancs, course de taureaux impressionnantes, hors saison. Nous denichons aussi une plage desertique de sable blanc et propre, ou l'eau est presque aussi chaude que l'air, mais en voulant repartir nous nous apercevons que la boite de direction est sur le point de se detacher: il faut un soudeur d'urgence! La reparation est vite faite des la premiere maison sur notre route, mais provisoire, et de retour a Surabaya, avec nos visas prolonges en poche, Filip se rend chez un garage VW pour mettre au point tout ca. Au passage il monte un petit ventilateur douze volts qui nous rendra la route bien plus supportable.
Nous repartons par Pasuruan, ou Joni l'ami d'Anto nous accueille et nous fait visiter son usine de bouteilles puis montons au volcan Bromo, l'incontournable et plus magnifique volcan de l'ile. Un petit souci cependant, la route est barree pour le dernier troncon, impossible d'aller contempler le lever de soleil avec notre propre vehicule, il faut payer une jeep ou une moto... Nous dormons donc a Wonokitri et Augusta monte a pied a 7h du matin les derniers kilometres, pour sde rendre compte qu'il n'ya en verite aucun obstacle, sauf pour traverser le cratere, ce que nous ne ferons pas. Nous longeons ensuite la cote nord-est de Jva, route terriblement encombree et chaude, bien que tout le monde nous l'ait conseillee, et arrivons au parc national Baluran, ou nous dormons pres de la plage assailli par des dizaines de singes qui nous volent le peu de nourriture que nous avions emporte avec nous. Une petite balade dans la jungle, puis une traversee de la savane artificelle ou quelques familles de cervides broutent paisiblement l'herbe brulee, et nous repartons vers Bali. La traversee est courte et voici une nouvelle ile a decouvrir...

vendredi 9 décembre 2011

De nouveau en combi


Jakarta, l'Indonesie nous ouvre ses bras.
Des l'aeroport, nous sommes traites comme des rois: Endra, ami VW rencontre a Badcamberg nous ramene jusqu'a un hotel, le lendemain nous nous gatons au Pasar modern puis passons une agreable soiree a
Carburator spring, le QG de Volkswagen Indonesia ou Elios danse au son de la guitare de reggae indonesien. Tres vite, nous quittons la megapole, avec un autre ami VW, Hari, jusqu'a la proche ville de Bandung. Plus en altitude, nous souffrons moins de la chaleur, et tandis que Filip passe son temps au Terror Garage du richissime Anto, Elios et moi sommes loges dans une famille musulmane avec deux garcons de 5 et 3 ans. Le vendredi matin, Filip revient avec une grande nouvelle: Anto achete un combi pour nous, un beau bay window de 1969, rarissime. Nous restons donc quelques jours pour mettre le vehicule au point, ceintures, lits, trouver un gps, un siege enfant. Nous voyons aussi le proche volcan et les grands magasins de mode, vivons quelques grosses averses de cette saison des pluies et puis c'est reparti.
La conduite en Indonesie n'est pas evidente: volant a droite, beaucoup de monde sur la route, beaucoup de scooters, une route pas tres large et des depassements sauvages en pagaille. Il y a aussi les bouchons, la chaleur et les virages en epingle et montees raides des routes de montagne. Le vendredi apres une rapide decouverte de l'ocean indien au sable noir et brulant, nous arrivons a Yogyakarta pour le meeting ''the eruption of Volkswagen''. Pres de 800 vehicules, dont certains jamais vus en Europe, des stands d'artisanat et jeux pour enfants, des concerts de musique moderne ou traditionnelle, et l'entree est gratuite! Pendant qu'Elios et moi nous joignons a la visite du volcan Merapi qui a explose en mai dernier, Filip se fait interviewer par un journal local. Il multiplie les contacts avec ceux qui partagent sa passion et recoit un trophee.
Apres le meeting, nous sommes invites chez l'un des organisateurs, Adelbert Purba.Encore une belle villa avec domestiques, et des cadeaux touchants: une echarpe traditionnelle de Sumatra, un regime entier de bananes, un petit ipad pour moitie de son prix d'achat.

A nous la celebrite!
Un petit detour s'impose par le temple Borobudur, le plus grand temple bouddhiste au monde, puis nous poursuivons vers l'est en gravissant les montagnes pour plus de fraicheur. Nous ne resistons pas non plus devant l'attrait des centres commerciaux climatises et pourvus d'aires de jeux sensationnelles. Le soir, nous cherchons un lieu tranquille pour dormir dans le combi, lorsque nous entendons: "Filip, is this your son Elios?" Eh oui, meme dans les petits villages, le journal avait publie notre photo en premiere page! Pendant ce temps-la, en France, le SuperVW mag publie notre recit des aventures de l'ete (Russie - Mongolie) sur 4 doubles pages.

Je ne parle plus Malang
En allant vers Malang, je manque de me faire agresser par un singe pres d'une chute d'eau, attire par le biberon d'Elios. Filip evite lui aussi bien des accidents, en sachant qu'il faut laisser la priorite absolue aux autocars qui roulent en plein milieu de la route. Nous arrivons enfin dans la villa de deux Polonais, et decidons de bannir le francais quelques jours. Avec David et Marcin, nous rencontrons bien du monde, Indonesiens et etrangers, avons la chance d'assister a un carnaval local. Le week-end, nous partons ensemble a la plage de Gowacina, inconnue par les touristes et quelques rearations se revelent necessaires sur le combi: de la fumee s'echape du tableau de bord et les phares ne marchent plus: apres une surcharge, toutes les ampoules ont saute! Une fois prets a repartir, nous entrons en relation avec un Danois installe lui aussi a Malang et qui a un projet d'ecovillage: quelle trange rencontre: un bourlingueur ecolo fanatique et musulman avec 8 enfants et pleins de cordes a son arc!

Ca tombait plutot bien
Nous passons la nuit pres du bureau d'immigration de Surabaya pour y faire prolonger nos visas. Au matin, je pars retirer de l'argent pendant que les mecs se preparent tranquillement. Le distriuteur de billets le plus proche se trouve a l'hopital pour enfants. En sortant, je vois venir vers moi Filip qui porte Elios en pleurs: bonhomme a fait une belle chute depuis l'arriere du combi et nous partons aux urgences pour un controle! Tout va bien, nous restons dans les parages un moment puis retrouvons notre hote CS Eric, puis sa famille avec deux petits garci\ons de 2 ans et 7 mois.

mardi 15 novembre 2011

Vietnam - Sud

Il pleuvait, a Danang, la derniere fois que j'ai ecrit, et il a plu sans discontinuer pendant plus de 24h, jusqu'a ce que la riviere sorte de son lit, que le niveau de l'eau monte dans les rues, et que les taxis et scooters arretent de fonctionner. Nous devioons prendre uin traind enuit, mais il n'est pas arrive, et nous sommes restes coinces dans la gare apres avoir traverse une rue les sacs au dos et bebe dans les bras, de l'eau jusqu'a mi-cuisse sous des cordes!
Nous ommes donc restes deux jours de plus dans cette ville, le temps que tout revienne en ordre, le temps de visiter la ville touristique et jolie de Hoi An, de racheter un telephone et de laisser Elios jouer dans une salle de jeu avec piscine a balles pendant des heures et des heures.
L'etape suivante etait a la plage, a Nha Trang, et le soleil etait revenu. Belle plage avec des vagues et une descente rapide dans l'eau, du sable fin et propre. Pour l'internet, nous avons visite le bidonville en face d'un hotel 4etoiles, des enfants s'amassaient autour de nous et repetaient les motys d'Elios, jouaient aux billes pieds nus dans les detritus, et Filip a mange sa boules de pate a la vapeur preferee. Un petit tour touristique en cyclo (rickshaw) pour voir un temple bouddhiste et une cathedrale, puisque les deux religions se cotoient etrangement ici, avec des eglises aux decorations peu communes et des bouddahs a l'allure de vierge Marie!
Ensuite une dure journee de bus, pour arriver a DaLat, on s'est fait bien des frayeurs avec un chauffeur qui accelerait autant qu'il pouvait en appuyant bien fort sur son clakson en arrivant en ville, dans les virages et dans l'obscurite.
A DaLat, nous avosn tout d'abord rencontre un couple d'Allemands retraites qui vient en bateau depuis une quinzaine d'annes et depuis 4 ans en Malaysie. Une journee chacun pour soi, maman s'est bien balladee et tatus a trouve 6 coccinelles dont il a regle les carburateurs: que du bonheur! Le jour d'apres, en scooter, nous avons parcouru librement les environs: une region charmante en verite.
Enfin Saigon, que du bruit, une chaleur etouffante, nous logions dans la rue des touristes et n'avons visite que l'aire de jeu du parc voisin, qu'Elios a beaucoup aime, et enfin, hier soir, 15 novembre, le petit bonhomme a pris l'avion pour la premiere fois, mais il etait plus occupe a regarder les magazines qu'a regarder par le hublot, le vol lui a ete assez indifferent je crois.
Nous sommes donc arrive par la terre en 4 mois jusqu'a Saigon et maintenant, apres un saut au-dessus de la mer, nous voici en Indonesie, a Jakarta!

dimanche 6 novembre 2011

Vietnam - le Nord

Nous n'avons que 15 jours pour atteindre Saigon, mais la premiere journee, nous nous trompons de bus et ne trouvons pas la frontiere! Au lieu de ca, on nous amene encore a une plage magnifique...
Mais on finit par y arriver, on traverse le pont de Dongxing a Mong Cai et on se rejouit d'etre sortis de Chine sans avoir perdu notre garcon!
Le Vietnam nous seduit d'emblee: sa vegetation luxuriante, ses cafes a terrasses avec meme du cacao, ses maisons mitoyennes a deux etages avec balcons coquets et terrasses. Tout est un peu plus pauvre et delabre qu'en Chine, et la communication n'est pas plus facile, mais plus de monde parle anglais.
Le premier bus est a couchettes, super confort. A Hai Phong, nous avons eu la chanced'etre invites a un anniversaire, dans un petit appartement qui grouillait de monde.
Elios a prouve qu'il n'etait plus un bebe: le biberon etait perdu, et depuis quelques mois, il semblait tellement accroc a sa routine de bibi-menton, mais il a compris, n'a pas trop pleure, a dormi sans pendant deux jours sans probleme, jusqu'a ce qu'on lui en redonne  un car il fait tellement chaud qu'on a peur qu'il se deshydrate en ne buvant que de toutes petites gorgees au verre ou a la bouteille, ou en sirotant de petites briques de lait a la paille.
Nous sommes descendus ensuite a Thanh Hoa et SamSon, pour passer encore deux jours sur la plage avec cette fois de vrais baignades. Ca a ete l'occasion de gouter de succulents fruits de mer, dont un crabe (le premier pour Filip). On a trouve un rickshaw, et on s'appretait a partir quelques jours avec a un rythme tranquille vers le Sud, mais au moment de conclure la transaction, le vendeur avait revu son prix largement a la hausse.
Nous avons donc pris le train de nuit et nous voici a Danang, troisieme ville du pays, sous des trombes d'eau.

Province du Guangxi

Nos plans se precisent pour la suite: nous voulons aller en Indonesie assez vite pour racheter un combi et visiter deux meetings VW. La Chine commence d'ailleurs a nous lasser. On profite donc d'une chambre avec internet a Wuzhou pour faire les recherches necessaires et acheter un billet d'avion Saigon-Jakarta pour le 15 novembre.
Nous ne verrons donc pas le Yunnan et le Sichuan cette fois mais passerons encore quelques jours dans le Guangxi, qui est aussi une province magnifique.
Les bus longent une riviere, et des montagnes en forme de canines semblent sortir du sol. Nous n'arrivons pas a croire que nous nous trouvons au milieu de ces sites que nous avions vus sur des photos a Montfort, dans un livre prete par notre voisine. Nous restons quelques jours dans ce paysages de reve, a Yangshuo, ou nous louons un tandem pour faire des tours dans la campagne. A cette occasion, une jeune femme qui travaille en agence de tourisme nous apprend qu'il nous faudra avoir notre visa avant d'entrer au Vietnam. C'est un peu dans la panique que nous nous rendons donc a Nanning apres avoir passe une soiree a enseigner dans une ecole d'anglais.
La capitale de la province ne presente pas d'interet, nous choisissons un hostel de voyageurs, pour partager un peu nos experiences avec des Blancs, puis pendant que le consulat prepare nos visas, nous restons tout le week-end en bord de mer, logeant a Fanchengang. Elios adore la plage, dessiner dans le sable avec des coquillages pointus, et il trouve une copine de 12 ans, Hojahuj, qui prend soin de lui comme une petite maman. Pour Filip, c'est la premiere fois qu'il voit l'ocean pacifique. Et moi, je me relaxe, ca fait du bien!

le Guangdong: Canton et Zhaoqing

Un train de nuit memorable: on n'avait pas voulu me vendre le train directpour Zhaoqing, cara ce que j'avais comprios, il n'y avait plus de couchette. J'etais donc persuadee que dans celui que j'avais pris, nous aurions droit a des places couchees: mais non! Une place assise par personne, pas plus, de la lumiere jusqu'a 1h du mat, bref, une nuit presque completement blanche. Par dessus le marche, en arrivant a la sortie de la gare, l'employee ne veut pas nous laisser sortir car nous avons perdu notre billet: Filip est donc oblige de repartir le chercher dans le train, et heureusement il le trouve. A Canton, nous nous offrons un petit dej chez Starbucks Coffee. Le cafe a 4 euros fait mal mais le confort est bien merite. On y rencontre un Polonais en costard qui vit a Shanghai, et on observe les Blancs qui entrent et la vie qui continue derriere la vitrine. Canton nous apparait beaucoup moins moderne quie Pekin et Shanghai, les ponts sont recouverts de plantes grimpantes, les immeubles semblent vieux d'une quarantaine d'annees.
A Zhaoqing, quelques kilometres a l'ouest, nous passons deux nuits. La ville dont nous ne savions rien se revele tres charmante grace a ses lacs et ses montagnes: c'est le lieu de villegiature des Cantonais et des Hong-Kongais. Nous passons du temps avec un ancien professeur de Qi Gong reconverti au Yoga: une personne assez unique en son genre.

Province du Fujian

Nous choisissons une ville au hasard sur la carte en direction du Sud, attrapons un train et nous voici a Ningde. Un trajet entier a regarder des films et a rattraper notre retard sur les derniers Walt Disney/Pixar. Nous sommes accostes a la gare: "Welcome to Ningde!" Tony est Cubain et enseigne l’espagnol a l’universite, Freddy est Americain-Chinois et enseigne l’anglais: ils nous accompagnent jusqu’a la ville, nous font entrer dans l’ecole d’anglais le temps de trouver pour nous un hotel a un prix convenable, Elios farfouille dans la bibliotheque et oublie qu’il est tard et qu’il a faim. Suit un diner des plus marquants: nous avons envie de poisson, on nous montre un poisson, environ 80 cm de long, vivant, sorti de l’aquarium, et quelques minutes plus trd il est decoupe et mis a bouillir sous nos yeux dans un bouillon dont nous repechons la tete, la queue, et des morceaux assez delicieux. Le lendemain, balade en montagne: ca grimpe raide, et la vegetation est enfin celle du Sud, et le bruit est celui de la jungle, des grillons assourdissants, au lieu des bruits de ville auxquels nous etions habitues. Nous traversons ensuite Xiamen, passons une nuit a Longyan, la capitale de la cacahuete et arrivons a Yongding, petite ville recommandee par Sabrina de Pekin. Ici nous visitons d'anciennes demeures du XVIII-XIXe s., en argile et en bois, de forme ronde. Les petits bus locaux que nous prenons pour traverser la campagne sont de plus en plus pittoresques et delabres.

Shanghai

Agreablement surpris par cette ville cosmopolite et aeree, nous sommes restes 3 jours heberges par un Francais, Marceau, professeur de Qi Gong. L’occasion pour Super maman de pratiquer dans les parcs a 7h du matin et le soir de tester l’invention de Marceau, le Qi Dance, une forme d’improvisation bien sympathique. Nous avons aussi retrouve le fils du medecin de notre village pour un dejeuner dans le quartier commercial et un ancien Couchsurfer de notre canape de Strasbourg pour un diner dans les petites rues de la concession francaise.

Jinan

Apres une semaine de repos dans un appartement vide prete, dont deux jours de marche dans les montagnes, un jour d’anniversaire, et beaucoup de farniente, nos hotes de Couchsurfing sont revenus avec le stress de la rentree. Sept jours d’affilee etaient chomes, le week-end du 8 et 9 octobre etaient en revanche des jours de travail normaux. Miao a ramene un petit chat chez lui et Elios a cesse d’exister pour sa grande copine Yu Ar.

jeudi 29 septembre 2011

Jinan

La premiere semaine d'octobre est une semaine de vacances pour les Chinois: imaginez un milliard d'habitants qui se deplacent en meme temps, tous les trains, bus et hotels sont complets, les routes saturees. Nous avons donc choisi de nous refugier chez une famille chinoise, a Jinan, petite ville de 7 millions d'habitants. Nous voyons un peu la Chine de l'interieur, et Elios a une copine de 4 ans et plein de nouveaux jouets. Nous attendrons la fin des conges pour repartir vers le Sud.

Chine, premiere semaine: Erlian, Datong, Pekin

A Erlian, ville frontiere cote chinois, on trouve tout de suite un hotel pour deposer nos sacs trop lourds, pour la moitie du prix mongol. En Mongolie interieure, on communique encore en mongol, et on mange notre dernier tsuivan avant de dire au revoir a la viande de mouton. Les immeubles sont grands, il y a des magasins partout, de toutes sortes, mais tres peu de couches culottes. Le lendemain, bus pour datong. L'autoroute est bordee de dinosaures sur les premiers kilometres. Datong est un haut lieu touristique, nous y visitons les grottes du Ve siecle ou sont sculptes des Bouddhas de toutes tailles, cela impressionne beaucoup Elios aussi, tout comme le robot qui coupait les nouilles en les jetant dans l'eau bouillante. Nous restons ensuite quelques jours a pekin, le temps de se reposer un peu, chez une Couchsurfeuse francaise, Sabrina. La ville est immense, les gratte-ciel omnipresents, l'air peu respirable et les deplacements prennent un temps fou. Nous visitons notamment le temple du ciel, le marche aux criquets, le palais d'ete, goutons plein de bonnes choses, voyons plein de chinois, qui souvent prennent en photo notre bebe dans son sac a dos.

Le Gobi et la sortie de Mongolie

Une fois nos visas en poche, nous avons quitte Oulan-Bator, en choisissant de faire encore une pause dans le Sud avant de sortir du pays. Une journee entiere de train et nous arrivons a Saynshand, capitale du Dornogobi, qui nous surprend avec ses hotels chics et son grand parc ou se dresse un immense dinosaure. A proximite de la ville, nous visitons le centre energetique de Khamryn Khiid, deuxieme point le plus fort apres celui du Tibet, le desert y est d'un rouge magnifique, l'energie n'est pas evidente a ressentir, mais la chaleur est bonne, et le taxi repart a travers le sable a pres de 100 km/h.
Le seul moyen de repartir est de prendre le train de nuit pour la ville frontiere a 1h du matin, la nuit est donc bien decoupee mais nous nous en sortons. A l'arrivee a Zamyn Uud, on nous avait prevenu, c'est de la folie pure: les gens sortnet en courant pour attraper des jeeps qui les menent en premier a la frontiere pour eviter la queue monstre. Comme nous n'avons pas la vitesse ni l'argent necessaire, on se retrouve les derniers de la file de jeeps russes Uaz, et deux heures plus tard au controle de passeports. Aucun probleme pour le fait qu'on ait laisse notre vehicule dans le pays, bien qu'on ait prevu toutes sortes de papiers et stratagemes.
Du cote chinois, ce devient encore plus folklorique: sans aucun controle des autorites, les Uaz se pressent et se bousculent pour entrer, on se croirait aux autos tamponneuses! Et la, surprise, l douaniere ne veut pas me laisser entrer: mon passeport est parait-il abime, la photo n'est pas bien collee. On attend une heure et puis ca passe.
 

jeudi 15 septembre 2011

De Tosontsengel a Oulan Bator

POUR TOUTES LES PHOTOS SUR LA MONGOLIE, VOIR LE BLOG EN ANGLAIS (lien ci-dessus)
Premiere nuit: le cauchemar. Impossible d'attraper un bus le soir, Branio a laisse son numero sur une liste d'attente et nous recevons un appel a deux heures du matin: on se depeche, Elios n'apprecie pas d'etre reveille, on s'entasse avec nos sacs a quate sur deux places libres. Sur quinze heures de trajet, ou je suis ballonnee et ecrasee, nous n'avons droit a une vraie pause qu'au dejeuner. Dans la matinee, nous passons le lac blanc et son volcan sous une veritable tempete de neige.
Bref, nous arrivons quand meme entiers et contents, l'hymne de la police ancre dans nos tetes, a Tsetserleg. La, nous prenons une chambre d'hotel: quel choc, un vrai matelas, des toilettes comme chez nous, bon pas d'eau chaude mais quand meme!
C'est ici que Branio nous quitte, Elios lui fait un grand Ciao. Apres une visite de temple sous la neige, nous trouvons une voiture pour nous ramener aux sources chaudes de Tsenher. Nous passons des coins magnifiques, des rivieres bordees d'arbres, le soleil est revenu. Mais en arrivant, Filip se sent mal, une espece de grippe, et nous passons deux jours dans un camp de yourtes touristique. Nous finissons par reussir a repartir, le directeur nous porte dans son grand Land Cruiser jusqu'a la route principale, puis nous faisons du stop payant. Un dernier arret dans la ville de Harhörin pour visiter le Kharakorum puis nous prenons le bus pour Oulan-Bator: un grand autobus au confort europeen avec des sketches mongols passant en boucle pendant 6 heures.
Nous voici donc a Oulan-Bator, grande ville sans grand interet, qui ne ressemble en rien au reste de la Mongolie mais qui loge plus de la moitie de la population. Nous avons contacte une polonophone nommee Nomi, dont nous avons eu les coordonnees par un motard de Bielsko Biala et nous la voyons tous les jours, apprenant a connaitre la vie de la capitale. Nous logeons dans une Guest House pleine de voyageurs du monde entier. Nous aurons demain nos visas chinois et nous repartirons vers le Sud.

lundi 5 septembre 2011

Altai et Mongolie


l'Altai
Encore un Couchsurfing super sympa chez Olga et Zhenya, qui recoivent tout l'ete des dizaines de voyageurs. Apres Gorno Altaysk commencent des paysages epoustouflants, des montagnes qui changent apres chaque tournant, et un asphalte parfait. Nous avons donc pris le temps, profite de la Russie jusqu'au dernier jour de notre visa.
Les villes se font de plus en plus rares, le GPL est introuvable a moins de 300km de la frontiere, Kosh-Agash est encore le meilleur endroit ou se rapprovisionner au maximum en essence et en produits frais et conserves pour la route.
A Tashanta, nous nous presentons au poste frontiere, et malgre tout ce qu'on nous a dit, et meme si l'equipe des nrv est passee sans souci deux mois plus tot, le gars deu bureau d'immigration nous dit qu'il va nous mettre une amende parce que nous n'avons pas fait enregistrer nos visas, il faut le faire dans les 7 jours apres l'entree dans le pays, dit-il. Bref, de peur de voir partir nos derniers roubles, nous bataillons jusqu'a ce que le pauvre employe, debordee par l'arrivee simultanee d'une bonne douzaines de vehicules du Mongol rally (voir sur internet pour ceux qui ne connaissent pas), nous laisse passer en trouvant un stratageme.
On poireaute donc quelques heures cote russe, passe les quelques kilometres de no man's land, puis tout est expedie tres vite cote mongol. On s'apercevra lors de notre premier bivouac en pleine liberte que l'ordinateur a du nous etre vole a l'une de ces frontieres, disparu! Dommage pour les dessins animes qui calmaient Elios de temps en temps et les super cartes de Mongolie qu'on nous avait passees la veille.
Bref, la Mongolie commence, ses grands espaces, ses pistes, ses aigles que l'on admire en vol, et bientot des yacks, des chameaux, troupeaux de moutons et chevres en pagaille, vaches, chevaux et yourtes.
Nous decidons de passer par le Nord, cer le Gobi est trop chaud et poussiereux. Pour la riviere du debut, qui pose probleme a beaucoup, nous essayons de trouver un passage en amont et tombons sur des gens qui acceptent de nous accompagner au passage le plus bas pour 5L d'essence. A peu pres 50cm de haut sur quelques bras, on passe grace a la maitrise du chauffeur.
Viennent ensuite des montagnes arides, des cyclistes russes qui nous offrent des cartes detailles sur papier, un lac ou nous rencontrons nos premiers nomades et buvons un premier the au lait sale sous la yourte. Le lendemain, nous passons une montagne sacree et rencontrons une equipe de tournage d'Arte, puis arrivons a la premiere ville, Ulaangom.
Quelques heures de soudure sur les suspensions arriere s'imposent, nous restons dormir chez le soudeur, dans un carre de terrain entre des palissades avec une yourte en ville, et le deuxieme jour on voit rappliquer a l'atelier un autostoppeur tres particulier: c'est Branislav, dit Branio, un Tcheque qui etudie le mongol et qui doit faire une recherche sur les nomades des montagnes avant UlanBator mais n'a pas d'argent pour s'y rendre. Il nous servira donc d'interprete, et parfois de nounou, pendant les dix jours suivants.
Dix jours a avancer comme des tortues, parce qu'on prenait le temps de vivre, d'admirer les lacs sales, les paysages secs puis verts et de plus en plus boises, mais aussi parce qu'il fallait refaire souder le combi tous les 100 ou 200 km.
On a aussi bien sur ete ensables une fois, mais on s'en est sortis grace au materiel que tranportaient deux jeunes Allemands, qu'eux-memes avaient trouve a Olgiy dans une voiutre abandonnee par le Mongol rally.
La derniere soudure se passe a Songino. Elle nous prend deux jours, mais nous permet de gouter la delicieuse viande de marmotte, d'apprendre a troquer notre materiel (deux roues de secours et un VTT, trouve par Odu dans le canal de Schiltigheim il y a quelques annees) contre les reparations car nous n'avons pas eu la prevoyance de retirer assez d'argent a la derniere ville.
La derniere soudure a ete fatale pour notre moteur, qui brule plein d'huile et fait peter une bougie tous les 20km. Donc on abandonne le combi ici a Tosontsengel, mi-chemin, et on prend le bus ce soir pourcontinuer vers l'est. Les 10 derniers jours se sont tres bien passes malgre les problemes techniques: nous avions a bord un Tcheque etudiant de mongol, comme dit mon frere les travellers tcheques sont utiles!

mardi 16 août 2011

Kurgan -Omsk - Novosibirsk


A proximité de Kurgan, nos hôtes CS nous ont montré une ferme équestre : l’occasion pour Elios de monter pour la première fois à dos de poney. Une journée entière de route et nous sommes arrivés à Omsk, avons passé la nuit dans la datcha (petite maisonnette de campagne) d’Evgeniy, un fan de combi VW qui roule lui aussi en... T4. Le lendemain, celui-ci a guidé Filip vers un marché et un soudeur : nous sommes maintenant parés à attaquer la Mongolie, équipés d’un réservoir de 70L d’essence, la barre de torsion est resoudée pour ne plus gêner la boîte de vitesses, et nous avons du temps devant nous. Omsk est plus grande et plus intéressante que Kurgan, nous passons la deuxième matinée avec une jeune ingénieur souhaitant améliorer son anglais et son français. Sur le tronçon Omsk-Novosibirsk, la route est neuve au départ. Nous nous sommes fait dépasser par deux 4x4 polonais, à bord 4 grands Slaves en route pour la Mongolie, qui nous ont offert la carte de Mongolie que nous recherchions désespérément !  Il fait une chaleur écrasante quoique l’air soit frais, les moustiques sont terribles. Nous faisons halte après 250 km au lac de Karatchi, un lac salé dans lequel on s’enduit de boue, pour ensuite aller se rincer dans le lace d’eau douce juste en face. Et maintenant, nous voici à Ikea de Novosibirsk qu’avaient conseillé les nrv : connexion Wi-Fi et super jeux pour enfants. Dernière grande ville avant Oulan-Bator, peut-être même avant Pékin. Il nous reste 8 jours pour atteindre très tranquillement la frontière mongole.
https://picasaweb.google.com/filipfromPL/PolandMongoliaTrip

mercredi 10 août 2011

De Nizhnij Novgorod à Kurgan

Avec la bonne connexion de la semaine dernière, Filip avait contacté le club des amateurs de combis VW russes, qui ici possèdent plus souvent des modèles récents que des anciens. Dès le matin, nous avons obtenu le numéro de l'un d'entre eux, et ces gars ont passé la journée à décharger nos pièces lourdes (moteur, boite de vitesses, cylindres, etc. ) et à travailler sur nos suspensions, le tout dans l'amitié et la bonne humeur. Le soir, l'un d'entre eux, directeur de la compagnie d'autobus de la ville, nous invite à passer la nit dans son hôtel particulier en construction sur la route de Kazan. Filip fait trop honneur à son hospitalité: ils finissent une bouteille de vodka à 2 et mon pauvre Polonais peu habitué aux alcools forts en est malade comme un chien le lendemain. Nous repartons néanmoins et atteignons Kazan tard dans la nuit, ville démesurée comme la précédente, et éclairée de nuit comme Las Vegas. Après une nuit de Couchsurfing, nous repartons encore car nous devons rattraper le temps perdu. Nous traversons le Tatarstan, les collines cultivées prennent la place des plaines boisées et de nombreux forages de pétrole bordent la route.Nous rencontrons également une famille de chevaux en liberté. Le samedi après-midi, nous arrivons à Tuymazy, dans une famille très sympathique. Valeriy et Irina nous accueillent avec tchai, bortsch, bière, blinis puis bania (sauna), leur fils de 4 ans joue seul et Elios l'imite, relax total! Une bonne pause bien méritée, nous les aidons à préparer leur voyage en France dans 2 semaines, et nous reprenons la route le lundi. Nous passons l'Oural, a y est nous sommes en Asie! deux nuits en forêt et nous voici à Kurgan où nous attendons le prochain Couchsurfing.

mercredi 3 août 2011

Rybinsk-Nizhnij Novgorod

Enfin quelques photos pour vous: https://picasaweb.google.com/filipfromPL/LvRuPskovJaroslav

A Rybinsk, nous avons finalement été invités pour la nuit chez ces gens modestes, joyeux, famille et amis avec deux bébés, nous nous sommes promenés sur les bords de la Volga en sirotant de la bière sans discontinuer pendant des heures...
Le lendemain, dimanche, nous avons atteint la ville de Yaroslavl. De nouveau, nous comptions sur un Couchsurfeur qui ne s'est pas présenté, mais nous avons rencontré un couple sympa qui nous a fait garer le combi dans la cour de leur bureau, et encore de la bière accompagnant une discussion sur les stéréotypes est-ouest et "l'invasion musulmane". Le centre de Yaroslavl est magnifique, avec sa ribambelle de cerkiev près de l'eau, mais aussi ultra touristique. Le lundi, Filip est parti à la recherche d'un soudeur pour renforcer encore l'arrière du combi qui s'était de nouveau affaissé. Pendant ce temps, nous avons erré avec Elios, trouvé un parc pour la sieste, et heureusement il n'a pas plu!
Le soir-même, départ pour Kostroma, où nous avons eu droit à un Couchsurfing 4 étoiles chez Slava, sa femme et sa petite fille de 9 mois. Hier matin, nous avons déniché un super bar minuscule et populaire, où l'on paie 7 roubles (moins de 20 centimes) le thé dans un gobelet en plastique et où un vieil homme nous a même offert un billet de 100 roubles pour Elios! Beaucoup de route ensuite, pour arriver le soir à Nizhnij Novgorod où nous profitons maintenant de la connexion Wifi d'un grand centre commercial.
Le combi ne tiendra sans doute pas chargé comme il l'est, nous cherchons un lieu où déposer moteur et boîte de vitesse de secours, et nous commençons à renoncer à l'idée d'entrer en Mongolie par l'ouest (découragés par le récit de nos amis nrv, voir site en lien).

samedi 30 juillet 2011

26 au 30 juillet, de St Peter a Rybinsk


La route de Pskov a St Petersbourg est bonne, bordee de petits villages aux maisons de bois. A l'arrivee, Filip saute de joie: nous trouvons un combi comme le notre garee dans une station service!



Une journee entiere a St Peterburg, gares dans le centre toursitique, juste devant le palais Mikhailskij: des flashes toute la nuit. Un bon tour de visite a velo. Et nous retrouvons nos amis Toques.





Encoire de la route, et nous faisons halte pour dormir dans une clairiere juste apres un eborme gazoduc. Cette fois, on met la moustiquaire, et oin passe enfin une vraie bonne nuit Le temps est passe au beau. Hier soir, on pensait retrouver une Couchsurfeuse a Cherepovets, mais elle ту repond pas aux sms. Dommage. Une nuit de lus en ville donc, mais nous preferons etre dans la nature...







Aujourd'hui, debelles rencontres: en сруксфрте de l'eau, nous avons trouve des travailleurs kirghizes dans une statiuon service qui not partage avec nous leur repas. Ensuite, a la ville suivante, Rybinsk, nous cherchions un cafe internet, et un type sympa nous a conduit a sa maison: c'est de la que je vous ecris !

mardi 26 juillet 2011

Première semaine : Pologne-Lituanie-Lettonie-Russie




Surprise du premier jour : un bon concours de circonstances nous permet de retrouver nos amis les toqués (voir blog en lien) à Auschwitz pour un dîner pâtes-tomates et makowiec. Elios ne cesse plus depuis ce jour de répéter Léon avec un grand sourire, il a hâte de retrouver son copain !
Bivouac en forêt et deuxième journée de route tranquille jusqu’au Nord-Est de Varsovie, dans la ferme familiale de Spioch. Le troisième jour, nous passons par Jedwabne, village connu pour un fait de guerre dramatique : les Allemands auraient incité la population à enfermer les Juifs dans une grange et à y mettre le feu. Pour nous pas de chance non plus : nous sautons sur des trous dans une déviation et le combi s’affaisse brutalement, le train arrière ayant tourné dans le châssis. Filip trouve vite un garage où faire faire des soudures, j’erre avec Elios d’abord sous une chaleur écrasante, puis en s’abritant au mieux d’un violent orage. Le soir nous repartons, tout est bien qui finit bien.
Nous retrouvons le lendemain nos amis Andrzej, Kasia, Zosia et Lila en Mazurie, puis partons ensemble à 2 combis vers la Lituanie, encore des pluies, de petites pannes des uns et des autres, une foulure de cheville très violente et douloureuse pour moi mais qui guérit vite. Nous atteignons la côte, un troisième combi nous rejoint, celui de Marcin, Ewa et Marianna, et nous nous posons une journée dans une ferme-camping du parc national de Pape en Lettonie. Le dimanche il fait enfin beau, mais nous devons rouler toute la journée, prenons un autostoppeur pour connaitre un peu mieux le pays, faisons halte à Riga, ville à l’ambiance agréable, puis avançons encore la nuit pour atteindre la frontière au matin.
Aucun problème à cette frontière, les formalités et l’attente prennent juste 2h et demie : nous allons nous garer à Pskov pour rattraper le sommeil manquant. Et voilà, nous sommes en Russie ! Trente jours maintenant pour la traverser.
Pskov est une grande ville, très ancienne (plus de mille ans), le berceau du christianisme russe. Les icônes immenses et différentes églises valent le détour. Nous rencontrons un couple de Couchsurfers, Alex et Alesya, qui nous font visiter un peu. Aujourd’hui, nous devons reprendre la route, direction St Petersbourg.

lundi 18 juillet 2011

Le départ tant attendu

Ca y est, nous sommes fin prêts, nous quittons Bielsko Biala. Après avoir chargé le combi hier, nous avons réussi un petit tour d'une soixantaine de kilomètres sans aucune panne! Et heureusement, car Filip a quand même refait entièrement le moteur et les freins ces jours-ci, revu encore l'électricité, réhaussé le véhicule en changeant les pneus, bref il a mis le paquet.
Il nous restera donc une petite semaine pour atteindre la frontière russe, tranquillement, en passant par Varsovie, la Mazurie, belle région des lacs, la Lituanie et la Lettonie.
Prochaines nouvelles et photos dès que possible!

mercredi 13 juillet 2011

8-10 juillet: Garbojama, le meeting VW de Cracovie





Ca devait être notre point de départ, avec une belle cérémonie d’adieux par les amateurs de Volkswagen qui connaissent tous Filip. Au lieu de ça, nous sommes encore à Bielsko-Biala. Filip est en train de changer le moteur. Sur les 200 km parcourus ce week-end, notre Dragon nous a plantés 4 fois (panne d’essence, commutateur GPL, phares, et le filtre à essence qui a éclaté). C’est un départ prometteur.
Le meeting de Cracovie sentait déjà le vent de l'Est: 7 combis russes, quelques voitures des Etats baltes. L’aménagement très sommaire devrait faire l’affaire en fin de compte, Elios a l’air de s’y sentir bien et nous nous encombrerons le moins possible.
Aujourd'hui, Elios sera baptisé à l’église sainte Barbara, comme un bon Polonais, même si le milieu de l'Eglise me rend de plus en plus sceptique avec ses pratiques pas très "catholiques", disons, et ses confessions à tours de bras sans aucune sincérité.
Voilà, c'est fait, mon fils a été accueilli dans une communauté dont je ne fais pas partie, étrange. Mais l'église valait le détour: je vous laisse admirer le polychrome, sachant qu'il y en avait sur tout le pourtour de l'édifice de bois du XVIIe s.

Le départ est maintenant tout proche, l'impatience grimpe, attention!

vendredi 24 juin 2011

Pologne, première étape

Nous avons quitté notre appartement de Montfort-en-Chalosse le 1er juin, exactement la date que nous nous étions fixée arbitrairement, histoire de démarrer un jour. Les adieux, qui avaient commencé par notre fête de mariage le 13 mai ont été sympathiques et touchants, autant avec les proches qu'avec les amis montfortois, jardiniers ou écolos. On se souviendra des gestes de certains, des mots d'autres, des larmes aux yeux. Le plus dur a sans doute été pour Filip de laisser sa chienne, Tebel, entre les mains de notre cher ami Ludo. Le 31, nous en étions encore à peindre la façade de la maison...

Nous sommes allés passer une dernière nuit chez Babou et Raymond, à Pau, manger un cassoulet à Castelnaudary, saluer la petite famille polonaise de Narbonne, réparer le camping-car d'Aurélie à Lunel, puis restés deux jours à Grenoble pour voir la famille, dont ma Mamie Hélène qui fêtera ses 99 ans le 2 juillet, et qui nous est si chère. Les tontons, les cousins, tous nous ont souhaité bon voyage, même Sandra est descendue depuis Cenves près de Mâcon. Le dernier arrêt en France s'est fait à Strasbourg, où je devais récupérer les passeports français (le mien et celui d'Elios) au consulat russe, avec déjà nos premiers visas : ce fut pour moi un premier moment d'excitation, le sentiment que le voyage commençait enfin, pour de vrai. Nous avons ensuite accompli la traversée de l'Allemagne de nuit, pour aller rendre visite au matin à la grand-mère de Filip dans les montagnes des Sudètes, une nuit encore à Wroclaw, et Bielsko, enfin, une semaine jour pour jour après le départ. Et pendant toute cette route, Elios a été exemplaire, gardant son rythme de sommeil, patientant à sa place autant que nécessaire, tandis que j'inventais au fur et à mesure de nouvelles occupations, chansons, histoires, dessins, découpages, j'en passe et des meilleures...

Maintenant, nous sommes là, dans le quartier des blocs d'immeubles qui ont vu Filip grandir. Bozena garde Elios autant que possible. Filip a récupéré son nouveau passeport, nous sommes allés le présenter au consulat russe de Cracovie, mais il était fermé, au lendemain du Jour de la Constitution. Nous avons donc fait appel à une agence qui a tout réglé en seulement 3 jours, et maintenant, les passeports sont en route pour l'ambassade de Mongolie. Filip travaille avec acharnement sur le combi, plutôt joli vu de loin, mais véritablement rongé par la rouille par en-dessous. Après le montage du moteur et du GPL, nous avons conçu l'aménagement et il devrait y avoir suffisamment de place pour tout ranger. Ces jours-ci, le Dragon passe chez le carrossier soudeur pour de bons renforcements, puis chez l'électricien.

Nos T-shirts et autocollants devraient être prêts pour les prochains meetings de Bug-In Chimay (Belgique) puis de Cracovie, Garbojama. Nous espérons récupérer encore un peu de sous pour la route!