La famille Habas, de France en Asie du Sud-Est, et à dos de combi VW

For the English version (TOUTES LES PHOTOS SONT SUR LA VERSION ANGLAISE), click here

La vie en combi, ça c'était déjà notre marotte. Depuis l'adolescence, pour Filip, une passion tenace. Et la rencontre d'Augusta, et la naissance de notre fils Elios, tout ça n'a fait qu'amplifier les rêves. Alors, cette fois, ça y est, on est partis. On quitte la bonne vieille Europe.
En combi de la Pologne aux Etats Baltes, puis à travers la Russie et jusqu'en Mongolie.
Puis en train à travers la Chine.
Et nous nous retrouverons en Asie du Sud-Est, où tous les coups seront permis: racheter un combi, louer un appartement, continuer encore sac au dos? L'avenir nous le dira...

lundi 5 septembre 2011

Altai et Mongolie


l'Altai
Encore un Couchsurfing super sympa chez Olga et Zhenya, qui recoivent tout l'ete des dizaines de voyageurs. Apres Gorno Altaysk commencent des paysages epoustouflants, des montagnes qui changent apres chaque tournant, et un asphalte parfait. Nous avons donc pris le temps, profite de la Russie jusqu'au dernier jour de notre visa.
Les villes se font de plus en plus rares, le GPL est introuvable a moins de 300km de la frontiere, Kosh-Agash est encore le meilleur endroit ou se rapprovisionner au maximum en essence et en produits frais et conserves pour la route.
A Tashanta, nous nous presentons au poste frontiere, et malgre tout ce qu'on nous a dit, et meme si l'equipe des nrv est passee sans souci deux mois plus tot, le gars deu bureau d'immigration nous dit qu'il va nous mettre une amende parce que nous n'avons pas fait enregistrer nos visas, il faut le faire dans les 7 jours apres l'entree dans le pays, dit-il. Bref, de peur de voir partir nos derniers roubles, nous bataillons jusqu'a ce que le pauvre employe, debordee par l'arrivee simultanee d'une bonne douzaines de vehicules du Mongol rally (voir sur internet pour ceux qui ne connaissent pas), nous laisse passer en trouvant un stratageme.
On poireaute donc quelques heures cote russe, passe les quelques kilometres de no man's land, puis tout est expedie tres vite cote mongol. On s'apercevra lors de notre premier bivouac en pleine liberte que l'ordinateur a du nous etre vole a l'une de ces frontieres, disparu! Dommage pour les dessins animes qui calmaient Elios de temps en temps et les super cartes de Mongolie qu'on nous avait passees la veille.
Bref, la Mongolie commence, ses grands espaces, ses pistes, ses aigles que l'on admire en vol, et bientot des yacks, des chameaux, troupeaux de moutons et chevres en pagaille, vaches, chevaux et yourtes.
Nous decidons de passer par le Nord, cer le Gobi est trop chaud et poussiereux. Pour la riviere du debut, qui pose probleme a beaucoup, nous essayons de trouver un passage en amont et tombons sur des gens qui acceptent de nous accompagner au passage le plus bas pour 5L d'essence. A peu pres 50cm de haut sur quelques bras, on passe grace a la maitrise du chauffeur.
Viennent ensuite des montagnes arides, des cyclistes russes qui nous offrent des cartes detailles sur papier, un lac ou nous rencontrons nos premiers nomades et buvons un premier the au lait sale sous la yourte. Le lendemain, nous passons une montagne sacree et rencontrons une equipe de tournage d'Arte, puis arrivons a la premiere ville, Ulaangom.
Quelques heures de soudure sur les suspensions arriere s'imposent, nous restons dormir chez le soudeur, dans un carre de terrain entre des palissades avec une yourte en ville, et le deuxieme jour on voit rappliquer a l'atelier un autostoppeur tres particulier: c'est Branislav, dit Branio, un Tcheque qui etudie le mongol et qui doit faire une recherche sur les nomades des montagnes avant UlanBator mais n'a pas d'argent pour s'y rendre. Il nous servira donc d'interprete, et parfois de nounou, pendant les dix jours suivants.
Dix jours a avancer comme des tortues, parce qu'on prenait le temps de vivre, d'admirer les lacs sales, les paysages secs puis verts et de plus en plus boises, mais aussi parce qu'il fallait refaire souder le combi tous les 100 ou 200 km.
On a aussi bien sur ete ensables une fois, mais on s'en est sortis grace au materiel que tranportaient deux jeunes Allemands, qu'eux-memes avaient trouve a Olgiy dans une voiutre abandonnee par le Mongol rally.
La derniere soudure se passe a Songino. Elle nous prend deux jours, mais nous permet de gouter la delicieuse viande de marmotte, d'apprendre a troquer notre materiel (deux roues de secours et un VTT, trouve par Odu dans le canal de Schiltigheim il y a quelques annees) contre les reparations car nous n'avons pas eu la prevoyance de retirer assez d'argent a la derniere ville.
La derniere soudure a ete fatale pour notre moteur, qui brule plein d'huile et fait peter une bougie tous les 20km. Donc on abandonne le combi ici a Tosontsengel, mi-chemin, et on prend le bus ce soir pourcontinuer vers l'est. Les 10 derniers jours se sont tres bien passes malgre les problemes techniques: nous avions a bord un Tcheque etudiant de mongol, comme dit mon frere les travellers tcheques sont utiles!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire